Nèijohr
Der Stundehàmmer kèit so schwar :
e Johr wurd bol bi andre si!
Mir kumme üs em Dunkle har
un lauife gege ‚s Dunkle hi.
Wàs hat uns ‚s àlte Johr denn gschankt ?...
Andlos schnurrt d’Zit im Ührgwind;
der Zeiger stigt, der Zeiger hankt,
in laare Garte geht der Wind.
E Armvoll Leid, e Hàndvoll Fraid,
viel Hoffnung un e wenig Glick…
Der Wind geht in der Dunkelheit,
dur‚s Schwàrze bohrt sich unsre Blick.
E Schatte steht am Gàrtegscheid
un wie n’e Schleier hankt dervor:
e Hàndvoll Fraid, e Armvoll Leid
un Hoffnung bringt uns ‚s nèie Johr.
So mecht uns doch der gietig Gott
Geduld fir noch zwei Monet ga.
Un wàs er sunscht noch mache wott
soll alles noh sim Wille gschah.
(Emile Storck, Lieder vu Sunne un Schatte)
Nouvel an
Le
marteau des heures tombe lourdement :
un
an de plus bientôt va céder sa place.
De
l’obscurité nous sortons
et
vers l’obscurité nous allons.
Tout
ce que cette année passée nous a donné !
Sans
fin le ressort de l’horloge dévide le temps,
l’aiguille
monte, l’aiguille descend et pend.
Dans
les jardins nus va le vent.
Une
brassée de peines, une poignée de joies,
beaucoup
d’espoir et un peu de chance.
Le
vent souffle dans l’obscurité
que
notre regard transperce.
Une
ombre se dresse au bout du jardin
et
le recouvre comme d’un voile.
Qu’une
poignée de joies, qu’une brassée de peines
nous
apporte l’an nouveau et l’espoir par-dessus.
Que
le Dieu de bonté nous donne malgré tout
la
patience de tenir encore douze mois
et
que tout ce qu’il nous réserve par ailleurs
se
fasse selon sa volonté.
(traduction Jean-Paul Sorg,
décembre 2020)
Nouveauté du printemps.
Poèmes
« d’ancrage et de voyages » de Martine Blanché.
Mars
2021. Pour préparer le projet d’un sentier des poètes dans le Florival, qui
partirait à Guebwiller du Parc de la Neuenbourg, qui était le parc de l’Ecole
Normale où le professeur Emile Storck enseigna de 1951 à 1965, nous vous
invitons à ouvrir notre esquisse d’une
et
à la compléter de courts textes, poésie ou prose, de votre choix.
Auteurs
retenus : Abbé Charles Braun, Jean Egen, Paul Frick, Marguerite
Gable-Senné, Gäyelin Johann – Alfred Kastler – Schneider Camille – Ernst
Stadler – Emile Storck – Emile Wagner – Jean-Baptiste Weckerlin.
COVID-19-20-21
Da Nàma hàt àwer gar nix
Elsassischs ìn sìch!
Ja, dass ìsch wìder
a so na chinesiches Dìng…
üs "Wuhan" ,
wu a mol unsra bràv Bàder
(Bàrnàbé Meischdermànn)
d'armi Seela het wella uf der
güat Wag brìnga…
Da Virus ìsch doch bschtìmmt nìt
"mit'm Audobüs" kumma,
fér uns Angscht z' màcha…
Nei, àwer mìt' ma Fliager
oder a Schìff mìndeschtens ,
ìwer Wulka un Walla!!
Wia n'a Schelm,
fer d' Lit umz‘brìnga ..
àwer wia so denna ??
Kei Mensch weiß,
wia vu so wit zu uns !
Un so viel sìn uf der" Mìttàgsbarg“ *
gstìga…
Jean-Pierre Meistermann
*Allusion au poème allégorique D’Reis uf der Mittagsbarg, qui ouvre Lieder vu Sunne un Schatte.
Biling’oh ! 2021
Ce nom rigolo désigne le festival
franco-allemand annuel, organisé par la Ville de Guebwiller, à destination des
scolaires et avec leur participation, donc celle des enseignants et parents, de
la Maternelle au Lycée. Un effort méritoire reconduit fidèlement depuis 17 ans.
L’objectif est de promouvoir l’apprentissage de l’allemand comme langue à la
fois de la Région… Alsace et langue du voisin, langue de partenariat culturel,
économique et social. En Alsace, la connaissance de l’allemand doit inclure
idéalement une connaissance du dialecte alsacien en ses multiples variantes et
ainsi soutenir une culture littéraire et linguistique spécifique.
Bilingo Mai 21 Sous la tente. A droite on distingue de dos
Didier Foechterlen, président du TAG
( Photo Claude Diringer )
Bilingo Mai 21 Le calligraphe, Guillaume Schaffhauser à l'oeuvre
( Photo Claude Diringer )
Haïku de Lina Ritter, rue de la République (Photo Jean Philippe Platt)
Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville
Quelle est cette langueur / Qui pénètre mon cœur?
Traduction de Paul Verlaine par Emile Storck
(Photo Jean Philippe Platt)