Le professeur d’Ecole Normale Emile
Storck, agrégé de l’université, est l’auteur de deux ouvrages d’apprentissage
de l’allemand :
- Alltag und Sonntag,
Cours pratique d’allemand à l’usage des classes de fin d’études primaires et
des Sixièmes et Cinquièmes des Lycées et Collèges (1953)
-
Lebensfreude,
Cours pratique d’allemand à l’usage des
débutants dans l’enseignement primaire et secondaire (1962)
Voici une étude intéressante de Dominique Huck. Elle situe
ces deux manuels dans l’histoire compliquée des modalités de l’enseignement de
l’allemand en Alsace. Dominique Huck est professeur émérite de dialectologie de
l’université de Strasbourg. Il a publié Histoire
des langues de l’Alsace aux éditions de la Nuée Bleue. Il y analyse la
politique linguistique qui a conduit à la suprématie du français et à
l’affaiblissement constant de la langue régionale.
Lebensfreude (leçon1)
Apprendre à lire
l’alsacien (avec l’allemand)
Une position pédagogique originale du
professeur Emile Storck
Une
leçon d’alsacien
Dans
une librairie parisienne, une matinée d’hiver 1924, trois intellectuels
européens conversent. Un Allemand (Rainer Maria Rilke), un Suisse (Carl J.
Burckhardt, historien et futur diplomate, né à Bâle) et un Français (Lucien
Herr, né à Altkirch en 1864, bibliothécaire à l’École Normale). On parle de
littérature, on compare des incomparables, la poésie allemande et la poésie
française. Rilke considère la Fontaine comme le plus pur, le plus limpide, des
poètes français. Intraduisible en allemand, bien sûr. Herr répond qu’il connaît
pourtant un poète allemand qui est comme un jeune frère de La Fontaine. Les
deux autres et le libraire, Augustin, écarquillent les yeux et dressent
l’oreille.
Utopie d’une Ecole Normale Rhénane dans la CEA
Collectivité Européenne d’Alsace
Der Dichter
glauibt dass unsri Sproch so geschèit
wie jedi
Schrìftsproch ìsch fir àlles sàge,
oi wenn si nìt
ìn d’eint un d’ànder kèit.
Der eige
Geischt isch stàrk gnüe fìr si tràge.
Un wenn si do
un dert e Wort müess namme,
no brücht si
sìch nìt meh wie d’àndre schame.
Der goldig Wàge,
Prolog